OSTOS – Collectif d'ostéopathes

syndrome snapping scapula

Le syndrome snapping scapula

Le syndrome snapping scapula est reconnu depuis plus d’un siècle, néanmoins il reste souvent mal diagnostiqué et sous-déclaré en raison d’un manque de sensibilisation. Faisons le point sur le sujet.

L’articulation scapulothoracique

L’articulation scapulo-thoracique (entre l’omoplate et le gril costal) est unique en son genre car il n’existe pas de cavité articulaire à proprement parler. L’omoplate glisse sur la partie postérieure du thorax recouvert de couches musculaires plutôt que sur une surface cartilagineuse. Les mouvements de l’articulation scapulo-thoracique sont régis par les contractions musculaires environnants. Ce mouvement est facilité par la présence de bourses synoviales de glissement entre les deux surfaces articulaires.

Le syndrome snapping scapula

Le syndrome de  snapping scapula (ou bursite scapulothoracique) se caractérise par un crépitement audible ou une sensation de claquement associé à une douleur lors du soulèvement du bras au-dessus de la tête. Ces symptômes sont créés par la friction excessive entre l’omoplate et le thorax avec des tissus mous (bourse, tendon ou muscle) compris entre les pièces osseuses.

Les causes du syndrome snapping scapula

La bursite scapulothoracique peut survenir à la suite d’un traumatisme  ou à la suite d’une série de mouvements répétitifs de l’articulation scapulothoracique. D’autres causes existent et incluent certaines lésions qui vont occuper l’espace scapulothoracique (ex. un ostéochondrome), une anomalie des surfaces osseuses (ex. l’angulation de l’omoplate, le tubercule de Luschka) ou encore à la suite d’une atrophie  des muscles de l’omoplate secondaire à une atteinte de leurs nerfs. Quelle qu’en soit la cause, tout facteur entraînant une perturbation de l’interface physiologique de la paroi scapulothoracique peut augmenter la prédisposition au syndrome du snapping scapula.

Diagnostic et traitement

Le diagnostic du syndrome snapping scapula est difficile et comprend un examen clinique et une imagerie avancée telle que l’imagerie par résonance magnétique et/ou la tomodensitométrie (pour évaluer les étiologies potentielles. En l’absence d’ostéochondromes, un traitement non opératoire est initié par des exercices de rééducation, la modification de l’activité et la gestion de la douleur. Le traitement non-opératoire est efficace dans la majorité des cas et associe de la rééducation, des anti-inflammatoires non-stéroïdiens et des injections locales de cortico-stéroïdes. Si la prise en charge non opératoire s’est avérée inefficace, une scapulectomie partielle ouverte ou arthroscopique et une bursectomie sont envisagées.

Concernant la prise en charge en ostéopathie, à ce jour il n’existe aucune étude sur l’impact d’un traitement manuel chez les patients atteints d’un syndrome de snapping scapula.

Références

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