OSTOS – Collectif d'ostéopathes

endométriose

L’endométriose

L’endométriose est une pathologie gynécologique chronique qui concerne une femme sur dix. A ce jour le mécanisme d’apparition de la pathologie n’est pas totalement expliqué.

C’est quoi l’endométriose?

L’endométriose est une pathologie chronique gynécologique. Elle est caractérisée par l’implantation de tissu endométrial, le tissu qui tapisse l’intérieur de l’utérus, sur des organes en dehors de la cavité utérine. Les symptômes les plus courants sont des douleurs pelviennes et l’infertilité. Le plus souvent le tissu endométrial est retrouvé au niveau des ovaires. Il peut également être retrouvé au niveau des trompes de Fallope, des ligaments du petit bassin, du système digestif, du système urinaire, au niveau de la cavité thoracique ou encore du système nerveux central.

D’où vient l’endométriose?

Il existe différentes théories utilisées pour expliquer les causes de l’endométriose. La plus courante est la théorie de Sampson. Selon celle-ci, la pathologie découle de menstruations rétrogrades, qui se caractérisent par la remontée de sang menstruel contenant des fragments d’endomètre par les trompes de Fallope et jusque dans la cavité pelvienne, alors même que les règles se produisent et que le sang est évacué de l’organisme par le vagin. Les menstruations rétrogrades sont un phénomène très fréquent chez les femmes en âge de procréer.

Y a-t-il des facteurs de risque?

On estime que l’endométriose touche environ 10 à 15 % des femmes en âge de procréer. Elle atteint le plus souvent les femmes entre 25 et 29 ans et concerne plus les femmes caucasiennes que les femmes noires. Il existe différents facteurs augmentant le risque de développer une endométriose : un âge précoce à la ménarche, une durée plus courte des menstruations, des saignements menstruels abondants et la nulliparité. Ces facteurs de risque confirment l’hypothèse selon laquelle l’endométriose est étroitement liée au système hormonal d’une femme.

Au contraire, il existe des facteurs de protection contre l’endométriose, agissant principalement en diminuant le processus inflammatoire ou en diminuant les niveaux d’œstrogène dans le corps. La parité (le fait d’avoir accouché), l’allaitement prolongé, l’utilisation actuelle de contraceptifs oraux, la ligature des trompes et le tabagisme sont liés à un risque réduit d’endométriose.

Ceci n’est pas une incitation à la tabagie. Celle-ci est bien plus néfaste sur d’autres systèmes du corps.

Quels sont les symptômes?

Le principal symptôme de l’endométriose est la douleur dans l’abdomen qui survient souvent lorsque les femmes ont leurs règles (dysménorrhée), ou pendant ou après un rapport sexuel (dyspareunie). La douleur est généralement caractérisée comme chroniquecyclique et progressive (s’exacerbant avec le temps). Si les ovaires ou les trompes de Fallope d’une femme sont touchés, elle peut également avoir des problèmes de fertilité. Les tissus endométriaux peuvent également se développer dans des organes comme la vessie ou les intestins, ce qui peut causer des problèmes pour uriner ou déféquer.

Comment se fait le diagnostic?

Les douleurs abdominales pouvant être causées par une variété de motifs différents, il faut souvent beaucoup de temps pour que l’endométriose soit diagnostiquée (généralement entre 4 et 11 ans après l’apparition des premiers symptômes). Chez les femmes qui ne présentent aucun symptôme, l’endométriose est souvent découverte par hasard. Beaucoup d’entre elles vont voir un médecin parce qu’elles ne peuvent pas tomber enceintes. Selon les symptômes, d’autres examens peuvent également être effectués, comme une laparoscopie, l’IRM ou l’échographie endovaginale.

Y a-t-il un traitement pour l’endométriose?

Ce qui suit ne constitue pas un avis médical et ne se substitue pas une consultation médicale. Il s’agit de vous informer sur le traitement actuel de l’endométriose. Pour tout avis médical, consultez votre médecin.

De manière générale il existe deux catégories de traitement de l’endométriose : le traitement médicamenteux et le traitement chirurgical. A ce jour il n’existe pas de médicament permettant de guérir l’endométriose. La pathologie étant chronique, des médicaments peuvent être prescrits pour soulager les symptômes et améliorer la fertilité. Le traitement chirurgical peut également être considéré comme une option de traitement mais peut comporter des risques. L’avantage du traitement chirurgical est qu’il permet de soulager la douleur et d’avoir un impact positif sur la fertilité simultanément.

L’ostéopathie a-t-elle un rôle dans la prise en charge de l’endométriose?

A ce jour il n’existe aucune preuve formelle de l’impact d’un traitement manuel ostéopathique (ou d’autres thérapies manuelles) chez les patientes souffrant d’endométriose. Certaines études de faible ampleur et quelques études de cas rapportent des effets bénéfiques du traitement ostéopathique sur l’intensité de la douleur et la qualité de vie en général.

La recherche s’est également interessée à l’influence d’un traitement manuel ostéopathique sur la fertilité. Quatre études de faible ampleur présentent des résultats hétérogènes mais évoquant un possible rôle de l’ostéopathie sur le taux de conception. Toutefois, le taux d’accouchement réussi ainsi que les complications de la grossesse n’ont été définis dans aucun des articles. Les taux d’effets indésirables n’ont été signalés dans aucune des études considérées.

D’autres études dans ce domaine sont nécessaires afin de pouvoir mieux comprendre l’influence du traitement manuel ostéopathique, et des thérapies manuelles en général, sur les symptômes liés à l’endométriose.

Références

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