OSTOS – Collectif d'ostéopathes

ostéopathie entorse cheville

Ostéopathie et entorse de cheville

L’entorse de cheville est une blessure courante des membres inférieurs. L’ostéopathie a-t-elle un rôle à jouer en parallèle de la prise en charge conventionnelle de ce traumatisme?

En 2003 des chercheurs américains ont publié une étude menée sur 55 patients admis aux urgences à la suite d’une entorse de cheville (de stade 1 ou 2). Le but de l’étude était d’évaluer l’efficacité du traitement manuel ostéopathique chez ces patients.

Structure de l’étude

Les patients avaient tous plus de 18 ans et s’étaient présentés dans les 24 heures qui avaient suivi la blessure. Ils ont été répartis aléatoirement dans un groupe traité en ostéopathie ou dans un groupe contrôle. Les chercheurs ont ensuite pris des mesures de la mobilité de la cheville, de l’œdème de la cheville et de la douleur (grâce à une échelle analogique visuelle de 1 à 10). Au départ de l’étude, les chercheurs n’ont pas rapporté de différence de mesures entre les deux groupes. Dans tous les cas, les patients des deux groupes ont reçu des soins médicaux standards (protocole RICE et anti-inflammatoires non-stéroïdiens). Ils étaient examinés à 5-7 jours pour reprendre les mesures.

Les patients du groupe traité

Les patients traités en ostéopathie ont reçu un traitement personnalisé de 10 à 20 minutes en fonction de leurs besoins. Le traitement manuel combinait des techniques musculaires et ligamentaires, des techniques de Jones, des techniques d’énergie musculaire et/ou de drainage lymphatique. Immédiatement après le traitement les chercheurs ont repris des mesures.

Les résultats de l’étude

Les résultats ont montré qu’immédiatement après le premier traitement aux urgences, le groupe traité en ostéopathie avait une amélioration statistiquement significative de l’œdème et de la douleur. Néanmoins aucune augmentation de l’amplitude de mouvement n’a été constatée.

Une semaine plus tard, les deux groupes montraient une amélioration de l’œdème et de la douleur. En plus de cela, les patients du groupe traité avaient une amplitude de mouvement plus importante que celle du groupe témoin.

Ces résultats encourageants semblent indiquer qu’il y a un intérêt à la fois immédiat et différé à l’ajout d’une prise en charge en ostéopathie aux soins médicaux conventionnels dans le traitement des entorses de la cheville.

Références

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