
Le sommeil fait partie des besoins vitaux de chaque individu. Il est une phase de récupération indispensable. La moyenne de temps de sommeil se situe entre 7 et 8 heures, mais demeure spécifique à chaque individu. Cela peut varier de 5 à 6 heures pour les « petits dormeurs » et de 9 à 10 heures pour les « gros dormeurs ». L’ostéopathie peut-elle avoir des bénéfices sur la qualité du sommeil?
Les cycles du sommeil
Chaque nuit se compose de plusieurs phases. On discrimine la phase de sommeil lent léger, la phase de sommeil lent profond et le sommeil paradoxal. C’est au cours de cette dernière que nous rêvons. En une nuit, un individu réalise entre trois et cinq cycles. Chaque cycle dure en moyenne 90 minutes.
Chronobiologie et horloge interne
Les phases du sommeil sont gérées par votre rythme circadien (horloge interne) qui suit un cycle d’une durée de 24 heures. Le sommeil, à l’instar de presque toutes les fonctions biologiques sont soumises à ce rythme. L’horloge interne est resynchronisée en permanence sur un cycle de 24 heures par des agents extérieurs qui agissent simultanément. Le plus puissant d’entre eux est la lumière. L’activité physique et la température extérieure jouent aussi un rôle, mais bien plus modeste.
Le manque de sommeil
Pour juger de la qualité du sommeil le critère essentiel est l’état de la personne au réveil. Si l’individu se lève fatigué, il est possible que son sommeil ne soit pas réparateur. En France, 1 personne sur 3 est concernée par un trouble du sommeil. 45% des 25-45 ans estiment qu’ils dorment moins que ce dont ils ont besoin. Les conséquences incluent une augmentation du risque de maladies cardiovasculaires, d’obésité, de cancer, de diabète, d’accidents et possiblement de dépression.
Améliorer la qualité de son sommeil
Pour savoir quand aller dormir, il faut prêter attention aux premiers signes de fatigue. Néanmoins, quelques conseils peuvent aider à améliorer la qualité du sommeil : des horaires réguliers de couchers et d’éveil, limite d’écran avant d’aller dormir, une literie convenable, limiter les perturbateurs lumineux et auditifs, favoriser les températures fraiches, instaurer un rituel de sommeil en incorporant de la méditation ou des exercices de cohérence cardiaque, des micro-siestes.
L’ostéopathie a-t-elle un effet sur la qualité du sommeil?
Les thérapies comportementales et cognitives demeurent la prise en charge la plus efficace et le traitement pharmacologique le plus répandu. Du côté de l’ostéopathie peu d’études sur le sujet semblent avoir été publiées à notre connaissance. Toutefois, mentionnons Cutler et al. qui ont publié en 2005 une étude pilote sur le sujet. D’après les auteurs, les manipulations crâniennes pourraient réduire la latence du sommeil en agissant sur le système nerveux autonome.
Références
- INSERM. Sommeil disponible sur https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/sommeil
- INSERM. Chronobiologie disponible sur https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/chronobiologie
- Kingston J, Raggio C, Spencer K, Stalaker K, Tuchin PJ. A review of the literature on chiropractic and insomnia. J Chiropr Med. 2010 Sep
- Cutler M.J., Holland B.S., Stupski B.A., Bamber R.G., Smith M.L. Cranial manipulation can alter sleep latency and sympathetic nerve activity in humans: a pilot study. J Altern Complement Med. 2005
- François C, L’insomnie de nos jours : prise en charge actuelle et apport de l’ostéopathie, 2020 (mémoire)